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La grande transformation
Karl Polanyi

Karl Polanyi est né la même année que Keynes (1886), à Budapest, en Hongrie. Un ami de sa mère, Samuel Klatchko (très proche de Léon Trotski), tenait une librairie à Vienne et représentait officieusement les organisations illégales qui luttaient contre la Russie tsariste.
Entre Vienne et Budapest (les deux grandes villes de l'Empire austro-hongrois), les communications étaient faciles : aussi, chez les Polanyi, on recevait fréquemment des révolutionnaires envoyés par Klatchko.
Elevé dans ce milieu militant, il n'est pas étonnant que Polanyi se soit senti la fibre socialiste, mais d'un socialisme humaniste, non marxiste (il reprochait beaucoup à Marx son déterminisme économique).
Etudiant à Budapest, il est l'un des animateurs du Cercle Galilée, une association progressiste qui s'efforce de promouvoir une sorte de révolution culturelle à travers l'alphabétisation des classes populaires. Cela lui vaut d'être renvoyé de l'université de Pest en 1909.

Officier de cavalerie durant la Première Guerre mondiale, il est choqué par la bestialité et l'horreur de ce premier conflit de masse. Il écrit que c'est cette prise de conscience qui le poussa à tenter de comprendre les origines profondes de ce cataclysme.
Après la guerre, il prend part à la révolution hongroise de 1919, qui échoua assez vite : aussi, il émigre à Vienne, où il devient journaliste économiste. il y rencontre une jeune révolutionnaire d'origine polonaise, Ilona Duczynska, qu'il épouse.
A Vienne, patrie de toute une brillante cohorte d'économistes - Menger, Böhm-Bawerk, Von Wieser, Von Mises, Von Hayek, Schumpeter... -, il organise un séminaire de réflexion sur l'économie socialiste, qui l'amène à polémiquer avec Von Mises. Ce dernier estimait que l'économie socialiste, faute d'informations transmises par un marché libre, n'était pas viable.
Pour Polanyi, au contraire, si l'on s'appuie sur des associations coopératives de producteurs et de consommateurs, c'est jouable, puisque cela permet de tempérer les critères d'efficacité économique par des choix sociaux librement déterminés par les associations. Von Mises dut reconnaître que cette espèce de marchandage socio-économique décentralisé pouvait fonctionner, contrairement à la planification centralisée.
Comme beaucoup d'intellectuels progressistes, Polanyi émigre d'abord au Royaume-Uni, puis aux Etats-Unis dans les années 30, comme universitaire.

En 1944, paraît « La grande transformation », son maître livre (traduit chez Gallimard). En 1956, il soutient la tentative de révolution hongroise, qui s'efforça en vain de soulever la chape de plomb soviétique.

En 1960, avec Joan Robinson, Oskar Lange, Ragnar Frisch, Gunnar Myrdal, Jan Tinbergen (ces trois derniers devant recevoir ultérieurement le Nobel de sciences économiques), il fonde une revue de socio-économie à orientation socialiste, « Coexistence », qui n'a qu'une existence éphémère. En 1961, puis en 1963, il retourne à Budapest pour y donner des conférences. Ce fut, nous dit sa fille, l'un de ses derniers bonheurs : il meurt en 1964 au Canada. Il existe un institut d'économie politique Karl Polanyi à Montréal (université Concordia) animé par Marguerite Mendell.

En français sont parus les textes suivants :
« La grande transformation », éd. Gallimard (1983).
« Les systèmes économiques dans l'histoire et la théorie », éd. Larousse (1975).
« La fallace de l'économique », Bulletin du Mauss No 18 (juin 1986), extrait de « The livehood of Man ».
« La comptabilité socialiste », Cahier monnaie et financement, université Lyon II, 1994.

Il convient enfin de signaler « La modernité de Karl Polanyi », un ouvrage essentiel élaboré autour des analyses de Polanyi, récemment paru aux éditions L'Harmattan (1998), avec notamment des contributions de Jean-Michel Servet, Alain Caillé, Serge Latouche, Yves Crozet et Guy Roustang.

Note de présentation de la revue Alternatives Economiques

  • 1983, 420 p.
Gallimard


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